Ordre des Chevaliers d'Hibernia

[Atherlad]

Chroniques d’un shar


Chapitre 1 :

Il y a bien longtemps, dans une contré éloignée d’Hibernia bordée de montagnes, de vallons et de rivières.
Existait un château dans un des cols qui traversait un pic appelé roc aux nécromanciens. Ce château se prénommait : NoirCastel. Si personne aujourd’hui ne pourrait conter son histoire ancienne et malheureuse, nul doute qu’aucun après quelques semaines de recherches aurait voulu en savoir plus. La région est en effet si terrible et tant pleine de rumeurs sombres que seuls les plus fous voudraient y passer une nuit entre ses rocs déchiquetés.
Mais dans ce château existait autrefois une grande activité, en effet une colonie de shars y avait établi son foyer.
Ces shars devaient avoir le cœur bien froid pour pouvoir vivre dans ces terres arides et rocailleuses sans joie et sans lumière, surplombant les splendides vallons boisés en contrebas sans jamais pouvoir les atteindre.
Pourtant cela faisait si longtemps qu’ils y habitaient que mêmes les plus anciens ne savaient quand ils y étaient arrivés. Tant est si bien qu’ils pensaient y habiter depuis toujours.


C’est dans cet endroit morbide que je suis né, et où j’ai passé la majorité de ma jeunesse. Je faisait partie d’une famille importante de la colonie qui se nommaient : les Sombrecoeurs. Ma mère était en effet la petite fille de la reine du pays. Pourtant malgré ce statut, pour une raison que je ne connaissais alors pas, il m’était impossible de savoir qui était mon père… Ce qui était certain, c’est qu’il n’était pas d’ici, mon instinct me le disait.

Ci-dessous, un arbre simplifié de ma généalogie. (Arbre le plus avancé actuel)


Shot at 2007-06-26

Légende : Les noms avec une ligne rouge à leur côté sont décédés.


J’étais très rêveur, j’aspirais à mieux que ma misérable vie de shar sans aventure ni action. J’allais souvent à la frontière sur l’une des collines la bordant, pour regarder les prairies et les forêts qui s’étendaient au-delà. Pour raison de survie nous n’avions pas le droit de sortir de ses limites. Pour éviter que l’on nous repère disait-on…

C’est lors d’une nuit froide et sans étoile que ma vie bascula. J’avais été me promener sur le bord d’une falaise. Pour réfléchir et méditer… Mais bientôt je remarquai que quelque chose ne tournait pas rond… La nuit était calme, trop calme… Puis soudain un cri effroyable déchira le silence nocturne, suivi bientôt d’autre et de bruissement d’épées ! Je courai alors vers mon foyer pris soudain d’un patriotisme que j’ignorai jusque là… Et je vis alors le carnage sous mes yeux, NoirCastel… en ruine… Des troupes innombrables se pressaient dans la brèche de l’enceinte, les miens étaient désorganisés et n’avaient aucune chance. Les flammes léchaient les habitations et les rares plantations. J’étais là, planté debout sur la colline observant avec dégoût la tempête qui dévastait ma vie…J’étais comme paralysé, d’autant qu’a l’époque je ne savais pas me battre, je restai là sans bouger, ne pouvant détourner mon regard du massacre.

La bataille céda bientôt au pillage puis enfin ils partirent. Alors je marchai lentement vers ma maison, portant mon regard sur les corps jonchant le sol. Aucun survivant…
Je pris des vivres et de quoi survivre puis je partis vers la forêt, vers l’aventure…

Chapitre 2 :

Je marchais pendant longtemps, je vis de nombreuses fois les feuilles tomber ou la neige recouvrir les terres calcinées que je traversai. Autrefois ici s’étendaient de belles vallées fleuries, mais aujourd’hui plus que des terres craquelées aux arbres brûlés, aux herbes et buissons quasi-inexistants et aux cadavres déchiquetés emplissant l’atmosphère d’une odeur des plus pestilentielles.

J’étais souvent à cours de nourriture, et faire jeûne était bientôt routine pour moi. Parfois je rencontrai un animal perdu que je tuai pour restaurer péniblement mon estomac de quelques bouchés, le reste que je gardai pour les coups durs devenait souvent si dur et si mauvais qu’il me fallait avaler ce que je rejetais de ma bouche pour pouvoir survivre.

Mais mes cycles de chemin courageusement parcouru allaient bientôt être récompensé… En effet un jour que je marchai encore sans but, je vis enfin un arbre ! Pas un simple arbre, non, une forêt avec de vraies feuilles et sur une colline au loin, un village avec de la fumée, des gens !
Je courai vers cet endroit qui me semblait le plus beau du monde après tant de temps passé dans le désert créé par la guerre. Mais arrivé aux portes du hameau, mon regard s’embua bientôt de larmes, les habitant se trouvaient tous empalés sur des pics devant leurs maisons… les maisons avaient été incendiées et ne restaient que des ruines fumantes.
Au bout du chemin on pouvait voir une habitation encore debout, j’allai vers elle et entrai ; j’y découvrit une grande bibliothèque, avec des vivres, des armes, de l’eau, et des restes d’une vie disparue. Nul doute qu’une dernière résistance des habitants ici avait put repousser les assaillants et avait ainsi sauver la bâtisse. Mais ces braves héros n’étaient plus ici, sans doute avaient-ils voulu quitter l’endroit qui les avait tant fait souffrir.

Je m’installai donc ici, en cette maison. Mes journées je les occupaient à étudier ces centaines d’ouvrages anciens qui me passionnaient, où qui plutôt, m’occupaient…
C’est ainsi que j’appris à construire des armes de sièges et des fortifications, à forger des armes et des armures, à utiliser les stratégies militaires les plus complexes. Et surtout à me battre à l’épée…

Mais vint bien sûr le jour où j’eut fini, où je me retrouvai à rien faire, seul dans ce village détruit…
Et je me remis donc en route, plus équipés qu’auparavant certes mais surtout avec plus d’espoir…

Chapitre 3 :

Après un long chemin, j’arrivai à une route, enfin une route qui semblait de plus être encore utilisée ! Je la suivis, pour enfin arriver à un village habité. Les habitants qui daignèrent me parler malgré mon odeur et mon accoutrement décousu me dirent que je me trouvai à fort Gwyntell, le seul endroit sûr d’Hibernia…

J’en étais malheureux, mais tout de même plus rassuré d’être en sécurité, on m’accepta et après m’être remis de mes mésaventures, j’entrepris de remercier les habitants en travaillant pour eux…
Je combattais les monstres qui rôdaient trop près des routes, j’aidai aux récoltes, etc.…

Mais ceux qui ont vécus savent que la paix ne dure jamais, vint en effet le jour où je rencontrai un jeune breton appelé Helgos. Nous nous liâmes bientôt d’amitié et il me proposa de rejoindre son peuple : les Oréthorniens. Il me décrit tant de beauté de son pays que j’en fut touché et fit mes bagages, je quittai le fort en remerciant chaleureusement mes employeurs et je le suivis.

Alors pendant une bonne période je travaillai au service du roi Anathorne, comme paysan puis comme ingénieur de siège, architecte,… J’étais bien payé et vivais une vie paisible et confortable, pourtant pour une raison que je ne comprends pas je les quittai sauvagement et m’engageai dans les rangs des In Nomine Satanas…

Je gravissait rapidement les niveaux de leur hiérarchie jusqu'à arriver au rang de maître, je violais, tuais, détruisait, brûlait,… Je faisais partie de la tempête de terreur qui sévissait dans Avalon et Atlantis !


Je vénérais les dieux impies, et c’est dans une de mes prières que je me souvins, que je me souvins des étendards de ceux qui avaient détruits mon village… L’aigle… Les Oréthorniens !
Je fis alors une vendetta personnelle contre ce peuple dont je massacrai les civils en grands nombres !
Puis lors d’une de mes défaites contre leurs soldats je perdis la foi en les Ulwarths… rien ne pouvais expliquer ce nouveau changement, mais rien non plus n’expliquais le premier… Je quittai donc le monastère pour réfléchir et méditer… Mais une nouvelle rencontre allait refaire basculer ma vie, j’approchais d’un grand tournant…

Lors d’un voyage vers le port d’Hibernia en Atlantis, je rencontrai un groupe de sataniques…

Limbes frères !
Lim…
Mais c’est Atherlad ! <Leurs>
Mais qu’y a-t-il ?
Tu nous as trahi !
J’avais perdu la foi ! Je ne pouvais souiller le sanctuaire !
Mensonge ! Tu dois payer ses crimes !

Je les vainquis après un dur combat, et je décidai alors de partir par voie de mer, ma vie en dépendait…

Chapitre 4 :

J’avais embarqué sur un navire appelé : « le fuyard », peut-être un tour de circonstances… La destination m’était inconnue et les habitants du port ne semblaient même pas le remarquer. Et lorsque nous levâmes l’ancre, je sus que ma vie allait bientôt changer, changer ou finir…

Après un voyage qui me sembla interminable, où nous survîmes par change ou par miracle, nous arrivâmes sur un île semblant déserte… Mais arrivé à l’intérieur des terres nous vîmes bientôt que ce n’était pas le cas. Une ville magnifique y avait été construite, l’île elle-même semblait devenir sous nos yeux le paradis ! Personne ne pourrait imaginer le mot retour en voyant ces lieux… Vaësha, oh Vaësha le belle éternelle !
Mais ce n’était pas pour moi, et alors que je marchais sur le bord d’une falaise, je trébuchai et tombai en contrebas, m’écrasant sur les rochers… J’étais enfin……… mort…
Ce qui se passe après, je ne sais pas, je me réveillai dans les terres de Caldey armé et… amnésique… Et c’est par un hasard bien heureux que je rencontrai un jeune breton qui n’était autre que ce brave Helgos… Nous chassâmes le Gwark ensemble pendant plusieurs jours avant qu’il ne m’amène devant le comte Batouka, seigneur du Nesht et vassal du roi Anathorne…
Helgos après une brève discussion avec lui me rappela mon étrange histoire… j’étais déshonoré, je devais me laver de ces souillures ! Je jurai alors de protéger le peuple oréthornien afin de réparer mes erreurs et de récupérer mon honneur ! C’est ce que je fit pendant un bref temps, puis vint le jour de la grande famine, le roi quitta avec le peuple les anciennes terres pour un grand voyage… Ces actes se firent de plus en plus insensés jusqu'à devenir totalement séniles !
J’en parlai d’abords à Helgos qui ne voulût me croire dans sa trop grande fidélité !
Mais je restai inactif sur ce point et tentai de me cacher la vérité… Je recherchai alors pour m’occuper mes origines, je récupérai en même temps les restes de ma mémoire pas encore totalement retrouvée… J’appris que mon père était un oréthornien semi elfe, qui avait été tué par ma mère. Mon clan de shars était allié aux sataniques, ce qui expliquait l’attaque oréthornienne… J’appris à détester mon clan si bien que je coupai totalement les ponts.
Puis l’espoir me revint lorsque je me mariai, nous vécûmes un moment ensemble jusqu’à la disparition d’Helgos… Celui-ci disparût après son combat contre un démon, nul doute qu’il était mort. Ceci réveilla en moi mes velléités contre la folie du roi, et dans ma colère je dis mon avis publiquement…

Le roi me fit bannir, et les oréthorniens me poursuivirent… Je courus chercher ma femme chez moi avant que les soldats ne la trouvent, mais on m’avait devancé… Non pas les oréthorniens, mais des shars… Et sur leur emblème je pouvais voir celle de mon clan, certain avait survécu et était venu se venger de ma trahison ! Il avait égorgé ma femme, sur le plancher étaient également étendus les corps de deux des meurtriers, le troisième s’enfuit avant que je ne vis sa présence, et ne pouvant le poursuivre à cause de ma propre fuite, je partis dans la nuit…

Chapitre 5 :

Pendant longtemps je fuyais les soldats oréthorniens, je n’avais rien pour me réchauffer le cœur que la lune durant les nuits de course… Si bien que je me mis à la vénérer pour quelle me donne courage et force ! Puis je rencontrai les adorateurs de la lune, j’avais échappé aux oréthorniens et je décidai de remercier la lune en la servant durant 3monas pour palier aux 9jars qu’elle m’avait guidé…
Mais une fois au terme de ce court laps de temps je ne puis me résoudre à rester… Je partis vers Albion et quand je me retrouvai dans la taverne je ne pût m’empêcher de me saoûler en me rappelant de tout mes malheurs, de ma vie gâché et horrible !
Alors pendant une période que je ne puis définir je bus, je bus sans m’arrêter, provoquant des bagarres et salissant les robes des magiciens de mon vomi…
Puis enfin mes escapades m’amenèrent en Hibernia, à fort Gwyntell… on ne me reconnût point, en effet j’avais beaucoup changer, et mon apparence ne donnait envie de me regarder bien longtemps.

Mais alors vint peut-être mon seul espoir même si aujourd’hui l’espoir je n’y crois plus trop…
Je rencontrai deux elfes, des chevaliers d’Hibernia… Dans mon ivresse je les agressai et ils m’assommèrent. Nul doute que tout autre personne m’aurait tuer, mais eux eurent pitiés et m’aidèrent, sortant de ma saoulerie je leur promettai de rejoindre leurs rangs… pour protéger Hibernia…
Un dernier espoir en lequel croire, après tout peut être…


Atherlad
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Pour l'honneur! et Hiberniiaaaaa!!!!