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[RP] Repères d'ingénieurie de siège, par Atherlad

 
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Atherlad




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Messages: 11
Localisation: Dans la nuit la plus sombre, aux côtés des arbres d'Hibernia

MessagePosté le: Mer 27 Juin 2007, 9:37    Sujet du message: [RP] Repères d'ingénieurie de siège, par Atherlad Répondre en citant

Repères d'ingénieurie de siège

Par Atherlad, de l'ordre des chevaliers d'hibernia

Sommaire :

-chapitre 1er : le bélier
-chapitre 2ème : les armes de jets
-chapitre 3ème : les autres
-chapitre 4ème : en vrac


Note de l’auteur : J’ai écrit ce livre moi Atherlad cher lecteur, afin que chacun puisse s’instruire comme j’en ai eu la chance, je ne dirais pas que ce livre est une merveille, mais j’ai tenté au mieux de rassembler les connaissances de base nécessaire à l’étude d’ingénieur de siège. De plus, ce livre a un but technique et est écrit comme manuel d’apprentissage… Le secret professionnel oblige, je ne donnerai pas de plus grand détail ni d’expériences spéciales faites par moi-même afin de garder un avantage en siège pour mon ordre.

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Chapitre 1er: le bélier

Si le bélier paraît être l'arme de prédilection lors des siège, il n'en est rien. Son usage en effet ne peux se limiter qu'au parties les plus fragiles de l'édifice cible: le bélier est donc une des armes de siège les plus primitive! Mais assez parler d'histoire, parlons pratique et effet:
Poutre en bois à tête renforcée ou non, manié par plusieurs hommes, poussé avec force et par coups, mieux vaut le protéger à l'aide de peaux humides ou de planches de bois bien charpentée...

Nous avons déjà deux sortes de bélier:

- le bélier a pointe
-le bélier renforcé

1.Le bélier a pointe:

Le bélier a pointe est un des premiers prototype de bélier, après le simple tronc d'arbre. Malgré son apparence puissante il n'est pas des plus efficace à pars si vous voulez l'utiliser a des fin de destruction plus locale (serrure, dormant de porte, etc... ), en effet il est utile pour faire des trous, mais moins pour défoncer totalement une porte... Etant donné la pauvreté de son effet et le peu d'usage que nous lui donnons, je ne passerai pas plus de temps...

2.Le bélier renforcé:

Le bélier renforcé et comme son nom l'indique renforcé d'acier ou de fer afin d'augmenter les dégâts face aux portes de plus en plus résistante des castels... Son effet se répands dans toute la porte, ce qui permet au moment de la destruction de non plus mettre la porte en morceaux petit a petit, mais de la défoncer totalement, de plus sa plus grande force lui permet d'augmenter la vitesse de destruction...

3.Maniement:

Simple procédé, on tire et on pousse. Demande un certains nombre d'homme selon le bélier et donc de la porte.

4. Construction:

Prenez un tronc d'arbre, renforcé le de fer ou d'acier a la pointe (en cas de bélier renforcé). Créer un chariot un peu plus petit que le tronc, placer un toit au dessus de l'ensemble tenu par des pilier de charpentes, faite tenir le tronc par des chaînes d'acier au toit et recouvré la charpente-toît, durant la construction du toit et du chariot, prévoyez de la place pour les hommes à L'INTERIEUR de l'ensemble!

Chapitre 2ème: les armes de jets

1. Mangonneau à roues de carrier
Portée : 150 m
Boulets : jusqu'à 100 kg
Cadence de tir faible : 2 tirs/h
Servants : 12 + les artisans
Engin à contrepoids fixe.

Les premières machines de jet ne sont pas très bien équilibrées. Les ingénieurs n'ont pas encore compris les avantages du poids articulé qui équipera plus tard les trébuchets. Aussi, faut-il, pour rabattre le mât, des efforts considérables, nécessitant un treuil entraîné par de grandes roues : celles-ci sont actionnées par des hommes soit de l'intérieur, soit de l'extérieur.
L'appellation « carrier » provient du fait que ces treuils à roues, équipaient notamment les carrières de pierre.
Le mangonneau possède un contrepoids fixe de plusieurs tonnes. Des cordes sont parfois ajoutées pour donner plus de rapidité au mouvement et permettre un meilleur décrochement de la fronde.
Il faut un important système de poulies et de treuil pour le réarmer et sa cadence n'excède pas deux à trois tirs à l'heure. Ces machines présentent un gros défaut: la masse de terre ou de pierre contenue dans la huche du contrepoids finit toujours par se déplacer, provoquant des à coups et des vibrations. Ces effets sont néfastes pour la charpente et nuisent à la précision de tir.

L'inventaire de l'artillerie du prince Mortubrant, nous livre le détail des pièces qui constituent la machine dite « la Ruine ». Dans cet inventaire, Pierre Masuerieus; chef des pièces d'artillerie du seigneur, précise que « le dit engin a et possède 2 colonnes pour les roues nécessaires au même engin [. . . ] , de même 48 barres pour faire tourner les dites roues [...], de même une grande colonne de 28 pieds de long [...], de même 2 soles ou traves chacune de 32 pieds de long [ . . . ] , de même pour le dit engin 2 arches ou arcades dans lesquelles on pose les pierres... ».

2. Onagre, Catapulte, Perrière
Hérité des hommes du sud, l'onagre est la catapulte telle qu'on se la représente classiquement.
Plus tardive, la perrière s'apparente plutôt à une arbalète géante car la puissance est alors donnée par l'arc-boutement d'une poutre en bois souple.

Grande amélioration : la mobilité que conférait les quatre roues à ce type de machine ...

Utilisées dans les sièges, les catapultes projettent à grande distance des projectiles enflammés ou de gros rochers sur les fortifications. On distingue deux grands types de catapultes : à bras double ou à bras simple et levier de tir.

3. Couillard / Biffa

Portée : jusqu'à 180 m
Boulets : de 35 à 80 kg
Cadence de tir: jusqu'à 10 coups/h
Servants : 4 à 8 + les artisans

C'est la machine à contrepoids la plus perfectionnée. Ses deux huches (ou bourses) articulées facilitent la manutention de l'engin en divisant par deux les charges à manier. La construction s'en trouve simplifiée, puisqu'un seul poteau suffit. Celui-ci est parfois solidement planté dans le sol ou, plus souvent, sur un châssis en bois. Les contrepoids des premiers couillards étaient des grands sacs en cuir remplis de terre. Ils furent rapidement remplacés par des huches en bois et en fer riveté remplies de métal. Leur poids variait de 1,5 à 3 tonnes.
Les performances de cette machine sont inférieures à celles du trébuchet mais sa cadence de tir, cinq à six fois supérieure, avec une équipe très réduite cette arme est très appréciée des assiégeant...
Un des engins, servi par une simple équipe de quatre hommes, a projeté des boulets de pierre de 35 kg à 180 m à une cadence de dix tirs à l'heure! On imagine aisément les ravages que peut provoquer un tel engin fonctionnant jour et nuit.
Très massif (5 m de long et 2,5 m de large pour un mat érigé à 8,40 m) il peut pourtant facilement être déclenché par un servant.

3. Trébuchets

Portée : jusqu'à 220 m
Boulets : jusqu'à 125 kg
Cadence de tir faible : 1 à 2 coups/h
Servants et main-d'oeuvre spécialisée : de 60 à plus d'une centaine d'hommes, toutes fonctions confondues.

Du dialecte méridional celtique « trebuca » (qui apporte les ennuis, ou par analogie avec la balance de précision).
Les ingénieurs pensent à articuler le contrepoids (pouvant aller jusqu'à 18 tonnes), créant une machine nommée la biffa mais aussi bride, brède, et plus couramment trébuchet.
Les rapports géométriques Atlantes sont appliqués de manière plus systématique à la construction de ces machines, et le génie militaire peut enfin considérer comme la « science exacte ».
Au cours d'essais récents, un trébuchet en charpente de chêne, d'une verge de 11,40 m et d'un contrepoids total de 5,6 tonnes, a projeté un boulet de 56 kg à 212 m et plusieurs projectiles ont atteint strictement le même point d'impact.
Il était prévu d'atteindre 250 m mais des conditions climatiques particulièrement mauvaises n'ont pas permis d'aller jusqu'au bout de l'expérimentation. Toutefois, les boulets ne dépassaient pas les 300 livres (125 kg). En revanche, il existe des boulets atteignant 300 kg mais il s'agit là d'une exception.
La portée du tir courante est d'un peu plus de 200 m pour un boulet de pierre d'une centaine de kilos. L'objectif de cet engin est de marteler un endroit précis d'une muraille, de préférence un point faible, tel qu'une archère ou des latrines, dans le but d'ouvrir une brèche. La parade possible pour les défenseurs consistait à remplacer la muraille endommagée par une double palissade de madriers et de terre. Cet ensemble mou absorbe le choc des boulets et oblige l'assaillant à frapper à d'autres endroits.
Ces engins ont une cadence de tir faible, un à deux tirs à l'heure. Mais il s'agit d'une véritable arme de dissuasion, puisque de nombreuses places fortes ont capitulé à sa simple vue!

4. La baliste

La baliste s'utilise de la même façon que la catapulte... Se référer aux précédents chapitres...

5. Perrière / Calabre

Portée : 40 à 60 m
Boulets : de 3 à 12 kg
Cadence de tir rapide : 1 tir/min
Servants : 8 à 16

Ces machines « à traction humaine » sont les moins puissantes, mais les plus anciennes. Elles apparaissent aussi sous l'appellation de « perrière » ou « Calabre ». Les reconstitutions ont démontré que si ces machines ne peuvent lancer que des projectiles légers, de 2,5 kg à 10 kg, à une distance d'une cinquantaine de mètres, par contre, avec une équipe bien entraînée, on obtient une cadence d'un tir à la minute. Les boulets lancés par de tels engins n'ont aucun effet sur une muraille, mais sont d'une redoutable efficacité contre les charges de chevaliers en armure. Un boulet de 1 kg atteint sa cible à 140 km/h.

Chapitre 3ème: les autres



1.Tour / Beffroi / Sambuque / Hélépole / Truie / Tour roulante
Essentiellement un échafaudage en bois, très solide, pouvant supporter des charges considérables, et qui a, en général, la forme d'une tour. Il fut utilisé d'abord comme machine de guerre, dans l'attaque des remparts. Un dispositif d'abattant permettait aux archers d'assaillir facilement les défenseurs qui se trouvaient sur le rempart.

Cet engin d'assaut est connu sous des noms divers selon sa forme : sambuque, hélépole, truie, tour roulante, etc.
Il s'agit avec cette tour, souvent énorme, d'attaquer la forteresse au sommet des murailles et de s'y introduire. Le beffroi peut être de construction simple, et comporte alors un pont-levis à son sommet. Une série de plates-formes permet à une centaine d'archers et d'arbalétriers de se tenir prêts à l'investissement de la place.
Ces machines sont amenées au pied des murailles par un système de mouflage.
Le beffroi devient une véritable « forteresse roulante » lorsque les ingénieurs y adjoignent un bélier à la base, et un trébuchet installé au sommet, telle la « truie » construite à La Vieille-Garde par Monseigneur de Valdus, puis prise par le duc des terres désertes lors du siège de cette ville: cent hommes pouvaient se placer à l'intérieur et elle lançait de grosses pierres. "- à trois étages ainsi que trois autres machines avec lesquelles ils combattirent violemment. La première machine était une forteresse de bois à trois stages. A l'intérieur il y avait un bélier et, avec tous ces instruments là, elle pouvait percer les remparts de la forteresse... »

Tour d'assaut d'au moins 9 mètres de haut (sa taille dépend de la hauteur de l'enceinte assiégées) comportant un pont-levis à son sommet. Ce peut être une forteresse roulante, abritant une centaine d'archers sur plusieurs étages. Cet engin, sur roues, peut être amené au pied des murailles par un système de mouflage (*).


2. Le char de guerre

Les lourdes machines de guerre devaient généralement être montées sur le lieu du siège puis placées à une distance permettant de garantir une efficacité destructrice. Pour ce faire, les attaquants fabriquaient souvent des chars à chevaux ou boeufs protégés par des peaux de bêtes humidifiées afin de pousser les engins de guerre.

Un ensemble de six chevaux poussant un arnachement protégé des flèches. Le plus souvent construit en bois.
Un tel équipage pouvait pousser une arme telle qu'une perrière ou un bélier, en un endroit stratégique pour la bataille ...

3.L'échelle de siège

Il ne suffit pas de s'approcher des murailles des défenseurs, il faut surtout y pénétrer ...
Outre les tentatives d'entrer par les portes existantes (avec un bélier par exemple), et les techniques de sape, de nombreuses prises de place forte ont été réalisée tout simplement par l'assaut en règle des murailles.
L'échelle restait alors un moyen - certes très pénalisant pour l'assaillant - de gravir les murs.
Ce sont généralement des détritus de toute sorte qui se voit par les défenseurs projetés au loin ou au pied des murailles ...
Mais pour en revenir à l'échelle, celle-ci était au moins facilement transportable. Elle possède néanmoins le principal inconvénient de pouvoir se renverser rapidement, ce qui devenait le plus souvent l'objectif des défenseurs face à ce type d'attaque.
Une dernière remarque : il faut imaginer les assauts sur plusieurs fronts de telle manière que les défenseurs étaient submergés par les points d'attaque. La deuxième technique de base des sièges, outre l'attente de la famine des assiégés, consistait à multiplier les besoins en défenseurs.

4. Mantelet
Le mantelet est une planche de bois (le plus souvent assemblée) évidée comme une archère et rendue facilement mobile par deux roues.
Cet outil permet aux archers de se rapprocher au maximum des fortifications protégées elles-mêmes par les tirs des archers défenseurs.


Chapitre 4ème : en vrac
1. Les Boulets
1.1 Les boulets de plus de 20 livres
« Les assiégeants dressèrent leur trébuchet sur un chemin, mais sur aucun chemin, sur aucune route ils ne trouvaient de pierres qui ne se brisassent toutes au choc bruyant du tir; ils n'en trouvèrent que trois, qu'ils apportèrent d'une grande lieue. Du coup qu'ils tirèrent avec la première, ils démolirent une tour; avec l'autre, au vu de tous ils ruinèrent une salle; au troisième coup qu'ils tirèrent la pierre se fendit, sans quoi elle eût coûté cher à ceux qui étaient dans la ville. » (« La chanson de la croisade albionnaise », citée par Philippe Contamine).
Lors d'un siège, les pierres sont taillées sur place par une équipe d'ouvriers. Lorsque la situation n'est pas urgente, la taille des pierres se fait grâce à des gabarits. Cette technique permet d'obtenir des boulets bien sphériques et de même calibre pour une précision optimale. Les boulets sont pesés et éventuellement affleurés, comme le recommande Gille d’Avalon dans son traité, « car il faut toujours peser les pierres si l'on veut atteindre sûrement un but donné ».
De plus, des pierres de même nature que celles des murailles attaquées ont un impact plus important et elles n'explosent pas.
Par contre, en l'absence de carrières de pierre, on utilisera les pierres des bâtiments environnants. La forme du boulet s'en trouve parfois modifiée.
Le boulet, pour qu'il s'éjecte correctement de la poche en cuir ou en ficelle tressée, doit posséder une face taillée régulièrement. Au cours de certains sièges, pressés par le temps, les tailleurs se contentaient de tailler la moitié de la sphère du boulet, l'autre moitié restant brute. Si le trébuchet tire un boulet à l'heure, il faut cinq à six heures de travail pour tailler un boulet.
Pour améliorer la régularité du tir, le boulet est calé dans la poche avec de l'herbe ou du foin. Le livre de comptes de Jean Chousat stipule que lors du siège de Caer Sidi, il a été acheté « deux charretées de foing [...] pour faire des chapeaux autour des pierres des angins, afin qu'ils n'allassent point loquant par-dedans les bourses des frandelles ». (« Artillerie du duc Jean le preux »).
1.2 Les boulets de moins de 20 livres
Les boulets pour les machines à traction humaine, perrière et bricole, sont issus de la pierre taillée ou d'agglomérats, également appelés pâtons.
Les assiégeants préparent de la castine (calcaire blanc) pilée mélangée à de la chaux et séchée au soleil (siège d’Avalon). Cette technique nécessite peu de moyens. Ce pâton peut aussi être cuit au four. Pour obtenir des boulets suffisamment gros, on les repasse au four en y ajoutant une couche supplémentaire. Fabriqués en temps de paix, ces boulets sont stockés. Dans la même région.

2. Le personnel et le matériel
2.1 Les "ensgeniors"
Au cours des siècles, ces connaissances seront transcrites par ces ingénieurs dans des traités techniques, garantissant ainsi leur longévité. Les écrits de Héron l'Ancien en sont une belle illustration. La conception de ces machines est complexe et fait appel à des connaissances de géométrie, d'équilibre des forces et de résistance des matériaux. Arlod, dans son traité « De architectura », consacre son dernier livre aux machines : « ... J'ai cru, Perceval, que je ferais une chose utile, après avoir écrit sur les bâtiments dans mes premiers livres, d'expliquer dans le dernier les principes des machines et la manière de les construire. » Il poursuit : les machines dont j'ai parlé jusqu'à présent sont celles dont en temps de paix on peut tirer quelque utilité, et qui servent pour le plaisir... Il faut maintenant traiter des proportions qu'il est nécessaire d'observer pour la construction des machines de guerre dont on a besoin pour se défendre... »

Ces écrits sont oubliés pendant la fin du règne d’Arthur ainsi que leur savoir-faire.
Dès la reprise du fort d’Albion, le réveil intellectuel aidant, la rediffusion des ouvrages de Héron rappelle que Bretons, mathématiciens et philosophes avaloniens avaient déjà ouvré en matière de savoir-faire technique.
Parallèlement, la divulgation des ouvrages mitgardiens, les connaissances des Avaloniens acquises lors du siège de Bénoïc annoncent une nouvelle ère en matière de savoir et de conception.
En Albion, la fondation d'universités par les grands ordres monastiques permettra la qualification d'ouvriers « sélectionnés » par le clergé: les premiers compagnons. En matière de géométrie, plusieurs traités attestent son importance; il s'agit dès lors d'un art majeur, à la base de toutes les connaissances pour les corporations de bâtisseurs ou d'« ensgeniors ». Ainsi, Hugues de Saint Victor écrit le « Practica Geometria ». Deux autres ouvrages, le « Artis cuius libet consummatis » et le « Pratike de géométrie » sont rédigés par deux mathématiciens inconnus, le second, paru en langue celte.
Notre connaissance de cette nouvelle génération d'« ensgeniors » et de leurs réalisations tient presque exclusivement à des documents comptables et à quelques ouvrages tardifs comme « L'art de la guerre » de Taccola, « Belli forti » de Konrad Keyser ou les dessins de Valturius.
Ce savoir-faire jalousement gardé, transmis d'initiés à initiés au sein d'une même corporation, échappe au contrôle des seigneurs et peut changer de ville. Ainsi ces derniers, incapables de faire construire, de faire régler ces machines par leurs hommes, louent fort cher les services de ces ingénieurs et les font déplacer de fort loin. Ainsi les consuls du fort d’Albion décidèrent de la construction J une bride. Mais les ouvriers, totalement inexpérimentés en matière de construction des machines de guerre, échouent dans leur entreprise. Aussi, l'année suivante, font-ils appel à un spécialiste, Me Joh Massais, charpentier d'Argentant.
l’ingénieur celte Villard de Honnecourt transcrit sur des planches les connaissances les plus remarquables qu'il ait acquises au cours de ses voyages et nous donne la description d'un engin fort complexe, d'un contrepoids d'environ 20 tonnes, avec sa recette géométrique transmise par les moyens mémotechniques de l’époque. Dès lors, il transgressait le secret auquel s'astreignaient les constructeurs de ces temps anciens.
2.2 Le personnel
Le nombre des servants pour un engin peut varier d'une dizaine à plus d'une centaine d'hommes, selon l'importance de la machine et des corps de métiers requis.
Les cordiers tressent de nouvelles cordes en fonction des cadences de tir.
Les tailleurs de boulets : en général, le calibrage et la pesée demandent une main-d'oeuvre si abondante que souvent les projectiles ne sont taillés que sur la face qui doit épouser la poche.
Les forgerons et les charpentiers nécessaires à l'entretien des engins.
Des manants, recrutés aux alentours : ils entretiennent les chemins, apportent les projectiles taillés, et maintiennent en état les palissades, disposées autour de l'artillerie.
Le personnel peut ainsi atteindre cent vingt-quatre personnes, mais il semble plus raisonnable de reprendre l'exemple de Viollet-le-Duc (« Dictionnaire de l'architecture », vol. 5), et de parler de deux équipes de 20 tendeurs, plus 1 maure charpentier, 5 compagnons, 10 maçons et « cauceurs » (faiseurs de chaussée). Nous avons ainsi une soixantaine de personnes autour d'une machine.
3. Les bois de construction
Les bois utilisés pour la fabrication ces machines proviennent d'arbres assez jeunes et de diamètre moyen. Il semblerait que la forte densité des forêts a influencé la morphologie des arbres. En effet, leur fût était plus fin, plus rectiligne et présentait moins de basses branches qu'aujourd'hui. Les arbres étaient abattus entre 1e solstice d'hiver (21 décembre) et (équinoxe de printemps (21 mars), à la vieille lune, période au cours de laquelle l'arbre a le moins de sève.
Lorsque cela était nécessaire, on débitait la grume en quatre dans le sens de la longueur, parfois à l'aide de scies hydrauliques dont certaines étaient tellement efficaces qu'elles furent interdites pour cause de déforestation.
On débite ensuite les troncs en tenant compte du sens de la fibre et on immerge le bois au fond d'une mare pendant des années pour dissoudre la sève. On le fait ensuite sécher à l'air et à (abri pendant plusieurs décennies. Pour le rendre imputrescible, le bois est soumis à faction de la fumée ou badigeonné d'une solution d'alun ou de sel.
Les charpentiers militaires évitent les arbres de plus de cent ans, dont le coeur commence à se piquer. Ils préfèrent assembler plusieurs brins relativement minces trouvés en abondance dans la forêt. Ils sont plus faciles à mettre en oeuvre et offrent, une fois réunis, une meilleure résistance aux déformations. Le chêne est à cette époque le bois de construction par excellence, mais la qualité de son bois est différente de celle d'aujourd'hui. Ce chêne ancien n'a pas à être refendu à la scie pour que l'on puisse en tirer entraits, arbalétriers, poinçons ou toutes autres pièces constituant une charpente, un engin civil ou militaire.
On se contente de l'équarrir avec soin; le tronc n'étant pas refendu, le coeur n'est pas mis à découvert et le bois est donc moins sujet à se gercer, et il conserve toute sa force naturelle. La légèreté, la résistance et l'homogénéité du chêne d'antan permettaient de résoudre les nombreuses difficultés de construction, surtout sur les machines qui étaient équipées d'un contrepoids.
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